Ocre des pierres
Sable des chevelures
Pigments des corps soulignés
Cendre des ciels
O ! Miroir des déesses
Nos âmes s’envolent,
Cherchent à travers l’oubli,
Le passage
Inondées par la lumière clandestine.
La tonalité des densités carbones séduit le spectateur.
Le climat de l’œuvre respecte la nature lisse et piquée par la douce réalité.
Le vivant en binôme, véhicule un ordre esthétique, une onde bénéfique.
L’équilibre devient façon, modèle.
L’image, témoin du temps qui passe, assouvie par la destinée fragile,
se relève à l’essai plus qu’au défi.
Elle arbore un présent défini.
Chaque femme est un pétale de l’histoire collective.
Façonnée, elle entre en caractère, pour mieux appréhender l’infini.
En ce mouvement elle conquiert l’espace.
Le surmoi conteste jusqu’à l’équivoque; manifeste en calligraphie son dessein.
Le champ esthétique
Le style reste sobre, vacant à l’objection des matières.
On observe une puissance et le pouvoir de l’évocation.
Une œuvre picturale infinie.
Un désordre partiel volontaire, calibré.
Des palissades ou passages.
Une volonté des noirs à réfléchir la lumière.
Le grain se mêle à la couleur cendre.
Les ombres créent des transparences: des blancs au motif de l’ombre inversée.
Une transposition des formes aplanies, de l’imaginaire.
Aurélie Lafourcade nous évoque encore le peintre Soulage ou encore Antoni Tapies.
Le mur
La sensation
L’hémisphère
Le front
Les anges.
Valérie MEGARDON